موضوع: composition de 3 trimestre 3 as الجمعة فبراير 17, 2012 10:32 pm
composition de 3 trimestre 3 as [ ]Texte : Sujet 02 ]
Au cours d’une soirée, le jeune baron Xavier de la V raconte une aventure étonnante qu’il a vécue. Très déprimé par son existence parisienne, il est parti se reposer en Bretagne, chez un de ses amis, l’abbé Maucombe. Il passe la première nuit dans le presbytère.
Trois petits coups secs, impératifs, furent frappés à ma porte. - Hein me dis–je, en sursaut. Alors je m’aperçus que mon premier somme avait déjà commencé. J’ignorais où j’étais. Je me croyais à Paris. Certains repos donnent des sortes d’oublis risibles. Ayant même, presque aussitôt, perdu de vue la cause principale de mon réveil, je m’étirai voluptueusement, dans une complète inconscience de la situation. - A propos, me dis – je tout à coup ; mais on a frappé ? – Quelle visite peut bien… ? A ce point de ma phrase, une notion confuse et obscure que je n’étais plus à Paris, mais dans un presbytère de Bretagne, chez l’abbé Maucombe, me vint à l’esprit. En un clin d’œil, je fus au milieu de la chambre. Ma première impression, en même temps que celle du froid aux pieds, fut celle d’une vive lumière. La pleine lune brillait en face de la fenêtre, au dessus de l’église, et, à travers les rideaux blancs, découpait son angle de flamme déserte et pâle sur le parquet. Il était bien minuit. Mes idées étaient morbides. Qu’était–ce donc ? L’ombre était extraordinaire. Comme je m’approchais de la porte, une tache de braise, partie du trou de la serrure, vint errer sur ma main et sur ma manche. Il y avait quelqu’un derrière la porte : on avait réellement frappé. Cependant à deux pas du loquet, je m’arrêtai court. Une chose me paraissait surprenante : la nature de la tache qui courait sur ma main. C’était une lueur glacée, sanglante, n’éclairant pas. - D’autre part, comment se faisait–il que je ne voyais aucune ligne de lumière sous la porte, dans le corridor ? Mais en vérité, ce qui sortait ainsi du trou de la serrure me causait l’impression du regard phosphorique d’un hibou ! En ce moment, l’heure sonna, dehors, à l’église, dans le vent nocturne. - Qui est là ? demandai – je à voix basse. - La lueur s’éteignit : j’allais m’approcher… Mais la porte s’ouvrit largement, lentement, silencieusement. En face de moi, dans le corridor, se tenait, debout, une forme haute noire – un prêtre, le tricorne sur la tête. La lune l’éclairait tout entier, à l’exception de la figure : je ne voyais que le feu de ses deux prunelles qui me considéraient avec une solennelle fixité. Le souffle de l’autre monde enveloppait ce visiteur, son attitude m’oppressait l’âme. Paralysé par une frayeur qui s’enfla instantanément jusqu’au paroxysme, je contemplai le désolant personnage en silence. Tout à coup, le prêtre éleva le bras, avec lenteur, vers moi. Il me présentait une chose lourde et vague. C’était un manteau noir, un manteau de voyage. Il me le tendait, comme pour me l’offrir… ! Je fermai les yeux pour ne pas voir cela. Oh ! je ne voulais pas voir cela ! Mais un oiseau de nuit, avec un cri affreux passa entre nous, et le vent de ses ailes, m’effleurant les paupières, me les fit rouvrir. Je sentis qu’il voletait par la chambre. Villiers de L’Isle Adam l’intersigne Contes cruels Vocabulaire :
* Presbytère : maison à coté d’une église où vit le prêtre * Corridor : vestibule, hall d’entrée * Tricorne : chapeau à trois bouts * Paroxysme : point le plus haut * Phosphorique : très lumineux, fluorescent * Loquet : partie d’une serrure qui sert à fermer la porte.
Q U E S T I O N S
I/-Compréhension écrite: (13 / 12 points)
1/- Quand et où se déroulent cette histoire ? 2/- Pourquoi le narrateur a-t-il quitté Paris ? 3/- Qui est le personnage présent dans le corridor ? Comment est-il décrit ? Relevez du texte des expressions. 4/-Quel passage du texte annonce le début de l’étrange ? 5/-« Son attitude m’oppressait l’âme ». Cette expression signifie : a)-Son attitude me rassurait. b)-Son attitude me terrifiait. c)-Son attitude m’apaisait. Recopiez la bonne réponse. 6/-Relevez du texte un mot lumièrede même sens que Il me le tendait, comme pour me l’offrir7/- ». A quoi renvoient les termes soulignés ? 8/- Transformez l’adjectif qualificatif en complément de nom et vice-versa. a- Le vent nocturne. b- Je ne voyais aucune ligne de lumière. 9/- Transformez à la forme active : "Trois petits coups secs furent frappés à ma porte". Tout à coup,10/- .le prêtre……………………………………………….…lourde et vague Réécrivez la phrase ci-dessus en remplaçant « le prêtre » par « les prêtres ».
!!(Cette question concerne la filière : Lettres & langues étrangères)
II/-Production écrite : (07 / 08 points)
Traitez l’un des deux sujets suivants au choix :
Essai 1 : - Résumez le récit fantastique en une centaine de mots en respectant ses étapes.
Essai 2 : Par une nuit d'hiver pluvieuse, vous vous hâtiez de rentrer chez vous. En cours de route, vous avez fait une rencontre étrange qui vous a glacé d'horreur. Racontez. :lol!:
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